13/09/2023

BARBELO by Irénée Sikora (Fr-Eng)

 


     BARBELO
       by Irénée Sikora
                                       2019, © FlorRaison 
                                       update 13/09/2023
        
                      .         VERSION FRANÇAISE
                                    ENGLISH VERSION



LES AUTRES ANNALES
THE OTHER ANNALS 
FlorRaison



BARBELO

par/by 
Irénée Sikora


2019, © FlorRaison
update 2023








Except for the quotations from *NHSEng and **BNHFra
this article has been translated from French into English by the author.








FRANÇAIS

ENGLISH below the French version

 

 

 

BARBÉLÔ 

par

Irénée Sikora




Dans les archives gnostiques, le nom Barbélô est assimilé à un éon, une gloire, un être parfait et inaccessible dans sa perfection. De surcroît, les noms de Pistis, de Sophia et de Barbélô laissent penser qu'ils se réfèrent à une même entité. Toutefois, cette assimilation y demeure suffisamment floue pour que l'on tente de la sonder dans un contexte archétymologique plus profond en ayant recours au langage Eme-An (langage [parvenu] du ciel), c'est-à-dire le proto-sumérien. Dans cet article, focalisons notre intérêt principalement sur Barbélô.  


Les écrits gnostiques, La bibliothèque de Nag Hammadi, 
Livre des secrets de Jean (NH) aux éditions Gallimard,
Bibliothèque de la Pléiade p. 263 :
Pour cet article, réf.: **BNHFra

L'Esprit se manifeste en Ennoia (4,19-31 ; cf. BG 26,15 -27,10) :


« Lui (Esprit) se regarde  
20 lui-même dans sa (propre) lumière qui [l']entoure, c'est-à-dire la source d'eau vive, et il produit [tous] les éons. En toute forme, il [conçoit] sa propre image en la voyant dans la source de l'Es[prit, en] exprimant la volonté par  25 l'e[au] lumineuse [qui se trouve dans la sour]ce de l'e[au de lumière pure qui] l'entoure.
« Alors [sa Pensée] devint une œuvre et apparut, s'étant ma[nifestée] devant lui dans le flamboi[ement de] sa lumière. Elle est la  30 première [puissance], (celle) qui a existé avant tous ceux [qu'elle a manifestés] par sa pensée.

« Elle est [la Pronoia de toutes choses], la lumière [qui illumine, l'image de la] lumière de (l'Esprit).


« (Elle est) la puissance [parfaite] qui [est l'im]age de l'invisible  
35 Esprit virginal (et) parfait. [Elle est la première] puissance, la glorieuse Barbélô, gloire  5 parfaite dans les éons, gloire de la manifestation. Elle rendit gloire à l'Esprit virginal et le loua, car c'est de lui qu'elle avait été manifestée.
« Elle qui est la première Pensée,  5 l'image de cet (Esprit), elle fut la matrice de tout car elle existe avant eux tous. Elle est la Mère-Père, l'Homme primordial, l'Esprit Saint, le triple mâle, la triple puissance, le triple nom androgyne,  10 l'Éon éternel parmi les (éons) invisibles et la première (à être) sortie. 

 
Considérons que dans ce passage, l'Esprit est une entité physique évoluant dans un autre espace-temps, un être concret spécialisé en génétique. Cet être opère dans un espace délimité que l'on est tenté d'imaginer comme laboratoire ou salle de clonage. Il s'y trouve une lumière qui entoure l'être en question. Cet être a donc, autour de lui, une série de matrices artificielles dont les parois transparentes (par exemple en cristal) laissent voir ce qu'il y a à l'intérieur de chacune d'elles. C'est possible d'autant plus qu'elles semblent éclairées depuis l'intérieur. Toutes sont remplies d'un liquide amniotique aux effets visuels étincelants ("lumière" et "source d'eau vive" constituent un même élément !). "Sa propre lumière" désigne dans ce contexte le simple fait que l'être qui se trouve dans cet espace aurait actionné un dispositif pour que les matrices soient remplies de ce liquide. Mais cela pourrait aussi suggérer que peut-être ce généticien a été mis au monde par le même procédé (?). Dans chaque matrice se trouve un éon qui ici, est équivalent de clone. Si le cloneur a utilisé son propre matériel génétique (ou celui de son espèce que caractérise la non-différenciation de l'individualité physique), il est le témoin de la croissance de ses propres images, c'est-à-dire des clones de lui-même dans les matrices artificielles. 

L'expression "dans la source de l'Es[prit]" peut nous référer au créateur-cloneur du cloneur ici présent. L'expression "sa [Pensée] devint une œuvre" peut suggérer que l'énigmatique généticien n'est pas uniquement un simple cloneur, mais surtout le concepteur de ses clones dont un attire particulièrement toute son attention pour être considéré comme première puissance. Ici le texte ne le précise pas, mais l'idée qu'il s'agit de Barbélô n'est pas à exclure, à plus forte raison qu'à peine quelques lignes plus bas dans le texte, son nom nous est donné.

"Elle est la lumière [qui illumine, l'image de la] lumière de (l'Esprit)" semble dans ce contexte indiquer que cette créature est à son tour à la fois un concepteur-cloneur ou conceptrice-cloneuse, (elle "illumine") et un clone ([elle en tant qu']"image").


Le terme gloire semble désigner tantôt respect dû à ses supérieurs dans un monde socialement hierarchisé, tantôt une signature (énergétique ?), tantôt une catégorie des créatures nobles clonées, une caste ou une classe. "Elle rendit gloire à l'Esprit virginal et le loua, car c'est de lui qu'elle avait été manifestée." Ici, il est plausible d'envisager un geste de gratitude face au généticien-concepteur. Il n'est pas impossible de considérer qu'à peine sorties de leurs matrices artificielles, les créatures sont adultes. Toutefois, à cet endroit dans le texte et sur un plan purement spirituel, au niveau de l'âme, l'Esprit aurait pu désigner une entité préexistante ou existant simultanément dans un autre espace-temps appartenant à un lointain passé, un passé antérieur à la conception de Barbélô. Cela aurait signifié que Barbélô fut une importante réincarnation.


"Elle qui est la première Pensée,  
5 l'image de cet (Esprit), elle fut la matrice de tout car elle existe avant eux tous. Elle est la Mère-Père, l'Homme primordial, l'Esprit Saint, le triple mâle, la triple puissance, le triple nom androgyne ..." Il ne reste donc aucun doute sur la biologie androgyne de Barbélô et sa suprême fonction de l'être qui met au monde les créatures pourvues d'intelligence. Cela est biologiquement envisageable si, de surcroît, l'on ne rejette pas le phénomène de parthénogenèse dont à une époque lointaine, la planète Terre put être le témoin. 


Les écrits gnostiques, La bibliothèque de Nag Hammadi, 
La Première Stèle de Seth aux éditions Gallimard,
Bibliothèque de la Pléiade p. 1237 :
Pour cet article, réf.: **BNHFra

(Toi,) qui a été cause

que les masulinités qui existent vraiment
deviennent triplement mâles !
20 (Toi) qui a été divisé dans la Pentade ;
(Toi) qui nous a été donné en une Triple Puissance,
(Toi) qui fus engendré sans enfantement.

[...] 


Les écrits gnostiques, La bibliothèque de Nag Hammadi, 
La Deuxième Stèle de Seth aux éditions Gallimard,
Bibliothèque de la Pléiade p. 1238 :
Pour cet article, réf.: **BNHFra  

20 Grand est le premier Éon,
la mâle et virginale Barbélô,
La Gloire primordiale du Père Invisible,
celle qu'on appelle Parfaite !

[...] 


En tant que copies de documents de loin plus anciens, les écrits gnostiques retrouvés à Nag Hammadi ont été rédigés à l'époque où le patriarcat est un modèle sociétal omniprésent tout du moins dans le pourtour de la Mer Méditerranée. Ce serait une raison majeure de l'utilisation du terme "triplement mâle", car ce terme semble justifié historiquement et psychologiquement. Mais ce terme aurait pu tout aussi bien être décliné en "triplement femelle"... Barbélô, Sophia et Pistis, toutes trois de signature vibratoire féminine, semblent se confondre jusqu'à fusionner en une seule entité aux trois noms. Quoi qu'il en soit, la mention "Triple Puissance" nous mène à l'androgynat et la capacité de mettre au monde une progéniture par la voie de parthénogenèse. Dans le langage Eme-An, c'est-à-dire proto-sumérien, le terme Agarin désigne à la fois "mâle", "femelle" et "matrice". 

Dans les chroniques du Ğírkù telles que réceptionnées par Anton Parks, Pišteš, Šuhia et Barbélú sont trois entités androgynes humanoïdes distinctes, chacune d'elles pourvue de triple puissance. Toutefois, seule la mise au monde de Barbélú semble s'être produite à partir d'une matrice artificielle, la citation tirée de la **BNHFra : "(Toi) qui fut engendré sans enfantement", est claire et sans ambiguïté. La Pentade mentionnée aurait pu désigner la progéniture primordiale de Barbélô laquelle aura été composée de cinq enfants dont un couple jumeau de vibration christique et un rejeton androgyne de vibration mentale manipulatrice de type prédateur (Yaltabaôth). Une chose paraît certaine : Barbélô n'est pas à l'origine absolue de la vie, puisqu'elle est à l'origine de la vie sur Terre au début d'un cycle du temps à l'échelle cosmique. Avant ce cycle, il y a eu d'autres cycles de temps.

Le nom Barbélô peut dériver de l'hébreu, et une traduction possible est "Dieu (cf. 'el) dans (b-) quatre (arb[a])" en référence au tétragrammaton, le nom ineffable de Dieu à quatre lettres (selon 
*NHSEng, p. 110). Barbélô est vierge mâle ἀρρενοπάρθενος, cést-à-dire réfractaire à la dualité des sexes, unique, Premier Éon, Première pensée (πρωτέννια), Première manifestation du Père (selon **BNHFra p. 1238). Rappelons que le "vierge mâle" est une épithète traditionnelle séthienne désignant l'androgynie de Barbélô (**BNHFra). 

Dans ***Les chroniques du Ğírkù, Volume 0 intitulé Le Livre de Nuréa de A. Parks, l'auteur avance que le nom Barbélô aurait été repris du sumérien Bar-Bé-Lú pouvant être traduit comme "L'Esprit (ou l'étrangère) qui communique avec le mâle (ou : avec l'humanité)". "Astrophysicienne de renom, desendante d'une longue dynastie des Matriarches expérimentées en sciences des étoiles, Barbélú était à la fois respectée et redoutée par tous les scientifiques de l'astre souverain Kaštu. [...] Dès sa sortie de la matrice Uzumúa, une machine la sélectionna pour travailler entre quatre murs au nom de la science. Cette même machine lui transmit froidement son nom : Bar-Bé-Lú, "L'Esprit qui communique avec le mâle". Pourquoi cette damnée chose mécanique l'avait-elle réduite, dès le début, à un simple esprit ? Elle n'en sut jamais la raison. Curieusement BAR veut également dire "l'étrangère"." in Le Livre de Nuréa de Anton Parks, Copyright © 2015, Pahana Books. Ce qui étonne, c'est le fait que Barbélú ne s'interroge pas davantage sur la signification de son nom, elle, en sa qualité d'érudite et d'archiviste au Palais de Jade sur la planète Kaštu (Vénus) ! Être érudit, c'est décliner ses connaissances linguistiques par exemple au niveau de l'étymologie ... Je me suis donc penché sur cette question et fait une recherche supplémentaire. 

En sumérien, Ba7 (Bar) signifie 'étinceler', 'jour qui pointe' et par extrapolation 'lumineuse origine', ce que confirme Ar contenu dans Bar et qui désigne 'ce qui brille'. Son homonyme Ár indique 'gloire' et 'glorification'. Le terme Bára veut dire 'trône', 'dirigeant' et 'souverain', tandis que son homonyme Bàra se rapporte au 'nid' et au verbe 'nidifier' ! Bàr signifie 'déployer', 'disséminer'. Bé désigne l'idée de 'parler', 'murmurer' (un présage ou un secret ?), 'communiquer'. Ce Bé aurait pu remplacer Me, puisque les consonnes B et M sont identiquement bilabiales. En effet, le Me (comme le Mu) signifie aussi 'parler' et le Mél désigne la 'voix'. (Dans certains cas, on peut alterner les consonnes R et L.) Mí et Mu10 désignent 'femme', 'femelle'. Ajoutons ici que le mot Munus (ou Nunus) signifie à la fois 'femme' et 'œuf'. Le O n'existant pas en sumérien, on le remplace par U. De ce fait, (Il-)lu indique 'eau élevée', 'déluge' et aussi 'liquide amniotique'. Lu signifie 'nombreux', tandis que Lú veut dire 'humain adulte' et 'humains'. Ainsi, parmi les possibles interprétations de la signification du nom Barbélú sous sa forme sumérienne, quelques autres variantes resurgissent : "[Brillante] souveraine [voix] de l'humanité", "Glorieuse origine qui nidifie l'humanité" ou encore "Celle qui [du nid] dissémine les humains". Dans ce contexte, comme c'est indiqué dans Le livre de Nuréa de A. Parks, s'offre à nous une variante selon laquelle Barbélú est de souche reptilienne planificatrice Mušidim et qu'elle peut mettre au monde sa progéniture par parthénogenèse moyennant "les matrices intermédiares" qui sont des œufs qu'elle pond. 

Pourquoi Barbélú ne sonde-t-elle pas plus en profondeur la signification de son nom ? Peut-être parce que le proto-sumérien a évolué et certaines significations de mots-clefs ont été établies plus tard ? Ce qui me semble plus probable, c'est le fait que dans Le livre de Nuréa et ses chapitres se rapportant à Barbélú, l'histoire est relatée non pas à la première, mais à la troisième personne 'elle'. Cela n'est donc pas un témoignage direct.


Les cercles universitaires de spécialistes en littératures gnostique et apocryphe vont très probablement rejeter une pareille interprétation. Si tel est le cas, nihil novi sub sole, car ces spécialistes auront agi en censeurs aux yeux de qui, un ouvrage comme Le livre de Nuréa de A. Parks doit être proscrit, doit être considéré comme ... apocryphe de notre époque contemporaine.


[ La bibliographie est mentionnée plus loin en bas de la version anglaise de cet article. ] 



 

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BARBELO 

by 

Irénée Sikora




In the Gnostic archives, the name Barbelo is assimilated to an aeon, a glory, a perfect being who is inaccessible in its perfection. Furthermore, the names of Pistis, Sophia and Barbelo seem to refer to a single entity. However, this assimilation remains sufficiently vague and therefore it is possible to probe it in a deeper archetymological context by using the Eme-An language (language [that was provided] from the sky), i. e. Proto-Sumerian. In this article, we focus our interest primarily on Barbelo.


The Nag Hammadi Scriptures
The Secret Book of John 
edited by Marvin Meyer, p. 110 : 
For this article, ref.: *NHSEng 

Barbelo appears (4,19-6,10) 

« He (this Father) is the one who beholds [himself] in the light surrounding him, which is the spring of living water and provides [all] the realms. He [reflects] on his image everywhere, sees it in the spring of the S[pirit], and becomes enamoured of his luminous w[ater], [for his image is in the spr]ing of [pure luminous w]ater surrounding him.
« [His thought] became a reality, and she who app[eared] in his presence in shin[ing] light came forth. She is the first [power] (who) preceded everything and ca[me forth from his mind] as the Forethought of the All.

« Her light shines like the Father's light. (She), the [perfect] power, [is the im]age of the Perfect (and) Invisible Virgin Spirit. 

« [She, the first] power, the glory of Barbelo, the perfect glory among the aeons, the glory of revelation, she glorified and praised the Virgin Spirit, for because of the Spirit she had come forth.
« She is the first Thought, the image of the (Spirit). She became the universal womb, for she preceded everything. She is the Mother-Father, the first Human, the holy Spirit, the triple male, the triple power, the androgynous one with three names, the aeon among the invisible (beings), the first to come (forth).



Let us consider that in this passage, the Spirit is a physical entity evolving in another space-time, a concrete being specialized in genetics. This being operates in a delimited space that one is tempted to imagine as a laboratory or cloning room. There is a light that surrounds the being in question. Around this being, there is therefore a series of artificial matrices whose transparent walls (e. g. made of crystal) show what is inside each of them. This is all the more possible as they seem to be illuminated from the inside. All of them are filled with an amniotic fluid with sparkling visual effects ("light" and "spring of living water" are the same element !). In this context, the expression "the one who beholds [himself] in the light surrounding him" could mean that the being in this space would have actuated a device to fill the matrices with this liquid. But it could also suggest that perhaps this geneticist was born in the same way (?). In each matrix is an eon that here is equivalent to a clone. If the cloner has used his or her own genetic material (or that of his or her species that characterizes the non-differentiation of physical individuality), then this very cloner is witness to the growth of his or her own images, i. e. clones of himself or herself in artificial matrices.

The expression "in the spring of the S[pirit]" can refer us to the cloner-creator of this very cloner. The expression "[His thought] became a reality" may suggest that the enigmatic geneticist is not only a simple cloner, but above all the designer of his or her clones, one of which particularly attracts his or her full attention to be considered as the first power. Here the text does not specify it, but the idea that it concerns Barbelo cannot be excluded, especially since only a few lines further down in the text, the name Barbelo is written.

"Her light shines like the Father's light. (She), the [perfect] power, [is the im]age of the Perfect (and) Invisible Virgin Spirit" seems to indicate in this context that this creature is in turn both a designer-cloner, ("shines") and a clone ("[is the im]age").

The term glory seems to mean at times respect due to one's superiors in a socially hierarchical world, at times an (energetic ?) signature, at other times a category of cloned noble creatures, a caste or a class. "[She, the first] power, the glory of Barbelo, the perfect glory among the aeons, the glory of revelation, she glorified and praised the Virgin Spirit, for because of the Spirit she had come forth." Here, it is plausible to imagine a gesture of gratitude to the geneticist-designer. It is not impossible to consider that creatures are adult as soon as they leave their artificial matrices. However, at this point in the text and on a purely spiritual level, at the level of the soul, the Spirit could have designated a pre-existing or simultaneously existing entity in another space-time belonging to a distant past, a past prior to Barbelo's conception. This would have meant that Barbelo was an important reincarnation.

"She is the first Thought, the image of the (Spirit). She became the universal womb, for she preceded everything. She is the Mother-Father, the first Human, the holy Spirit, the triple male, the triple power, the androgynous one with three names ...". Thus, there is no doubt about Barbelo's androgynous biology and its supreme function as a being who gives birth to intelligent creatures. This is biologically possible if, in addition, the phenomenon of parthenogenesis, of which planet Earth could be a witness in the distant past, is not rejected.


The Nag Hammadi Scriptures
The First Stele of Seth 
edited by Marvin Meyer, p. 528 : 
For this article, ref.: *NHSEng

 

(You) who made the masculinities
that really are to be triple male,
(you) who were divided into five,
who were given to us in triple power,
who were generated without birth, 

[...] 


The Nag Hammadi Scriptures
The Second Stele of Seth 
edited by Marvin Meyer, p. 530 : 
For this article, ref.: *NHSEng
 


Great is the first aeon,
male virgin Barbelo,
the first glory of the invisible Father.
You who are called perfect 

[...]


As copies of far older documents, the Gnostic writings found in Nag Hammadi were written at a time when patriarchy was an omnipresent societal model, at least in the perimeter of the Mediterranean Sea. This would be a major reason for the use of the term "triple male", as this term seems justified historically and psychologically. But this term could just as easily have been translated into "triple female"... Barbelo, Sophia and Pistis, all three of female vibratory signature, seem to merge into a single entity with three names. In any case, the mention "triple power" leads us to androgynity and the ability to give birth to offspring through parthenogenesis. In Eme-An, i. e. the Proto-Sumerian language, the term Agarin refers equally to "male", "female" and "womb".

In the Ğírkù chronicles as received by Anton Parks, Pišteš, Šuhia and Barbélú are three distinct humanoid androgynous entities, each one endowed with a triple power. However, only the birth of Barbélú seems to have occurred from an artificial matrix, the quotation from the *NHSEng : "(You) who were generated without birth", is clear and unambiguous. The term Pentad could have meant Barbelo's primordial offspring, which would have been composed of five children, including a twin couple of Christic vibration and one androgynous offshoot with a predatory type of manipulative mental features (Yaldabaoth). One thing seems certain : Barbelo is not the absolute origin of life, since this very entity is the origin of life on Earth at the beginning of a cosmic time cycle. Before this cycle, there were other time cycles.

The name Barbelo may derive from Hebrew, and a possible translation is "God (cf. 'el) in (b-) four (arb[a])" with reference to the tetragrammaton, the ineffable four-letter name of God (according to *NHSEng, p. 110). Barbelo is a male virgin ἀρρενοπάρθενος, that is, resistant to the duality of the sexes, unique, First Aeon, First Thought (πρωτέννια), First Revelation of the Father. Barbelo is a male virgin ἀρρενοπάρθενος, that is, resistant to the duality of the sexes, unique, First Aeon, First Thought (πρωτέννια), First Revelation of the Father (according to *NHSEng, p. 1238). It should be recalled that the term "male virgin" is a traditional Sethian epithet designating the androgyny of Barbelo (**BNHFra).

In ***The Ğírkù Chronicles, Volume 0 entitled Le livre de Nuréa [The Book of Nuréa] by A. Parks,       the author suggests that the name Barbelo could come from the Sumerian Bar-Bé-Lú, which can be translated as "The Spirit (or Stranger) who communicates with the Male (or : with the Humanity)".   "A renowned astrophysicist, a descendant of a long Matriarch dynasty experienced in star sciences, Barbélú was both respected and feared by all the scientists of the sovereign celestial Kaštu. [...]         As soon as she came out of the Uzumúa matrix, a machine selected her to work within four walls in the name of science. This same machine coldly gave her her name: Bar-Bé-Lú, "The Spirit who communicates with the Male". Why had this damned mechanical thing reduced her, since the beginning, to a simple spirit ? She never knew why. Curiously BAR also means "the foreigner." in      Le Livre de Nuréa by Anton Parks, Copyright © 2015, Pahana Books. The surprising fact is that Barbélú does not wonder more about the meaning of her name, she, as a scholar and archivist at the Jade Palace on the planet Kaštu (Venus) ! To be a scholar means to apply one's linguistic knowledge, for example in terms of etymology ... So I examined this question and did some additional research.

In Sumerian, Ba7 (Bar) means 'to sparkle', 'day that dawns' and by extrapolation 'luminous origin', which is confirmed by Ar contained in Bar and which designates 'the shining thing or being'. Its homonym Ár indicates 'glory' and 'glorification'. The term Bára means 'throne', 'ruler' and 'sovereign', while its homonym Bàra refers to the 'nest' and the verb 'to nest' ! Bàr means 'to deploy', 'to disseminate'. Bé refers to the idea of 'speaking', 'whispering' (an omen or a secret?), 'communicating'. This Bé could have replaced Me, since the consonants B and M are identically bilabial. Indeed, the Me (like the Mu) also means 'to speak' and the Mél means 'voice'. (In some cases, the consonants R and L can be alternated.) Mí and Mu10 refer to 'woman', 'female'. Let us add that the word Munus (or Nunus) means both 'woman' and 'egg'. The O does not exist in Sumerian, so it is replaced by U. As a result, (Il-)lu indicates 'high water', 'flood' and also 'amniotic fluid'. Lu means 'many', while Lú means 'adult human' and 'humans'. Thus, among the possible interpretations of the meaning of the name Barbélú in its Sumerian form, a few other alternatives emerge : "[Brilliant] sovereign [voice] of humanity", "Glorious origin that nests humanity" or " The one that [from the nest] spreads humans ". In this context, as indicated in Le livre de Nuréa by A. Parks, we have another version according to which Barbélú belongs to the reptilian breed of planners called Mušidim and that she can give birth to her offspring by parthenogenesis through "intermediate matrices" which are eggs that she lays.

Why doesn't Barbélú explore the meaning of her name more deeply ? Perhaps because the Proto-Sumerian language has evolved and some keyword meanings were established later ? What seems more likely to me is the fact that in Le livre de Nuréa and there, in the chapters relating to Barbélú, the story is told not in the first, but in the third person 'she'. This is therefore not a direct testimony.


Academic circles of specialists in Gnostic and apocryphal literature will most likely reject such an interpretation. If this is the case, nihil novi sub sole, because these specialists will act as censors in the eyes of whom, a publication like Le livre de Nuréa by A. Parks, must be outlawed, must be considered as ... apocryphal of our modern time.

* NHSEng :

The Nag Hammadi Scriptures, the revised and updated translation of sacred Gnostic texts. With the contribution by Wolf-Peter Funk, Karen L. King, Jean-Pierre Mahé, Marvin Meyer, Elaine H. Pagels, Birger A. Pearson, Paul-Hubert Poirier, Michel Roberge, James M. Robinson, Madeleine Scopello, Einar Thomassen and John D. Turner. Based on the work of the Berliner Arbeitskreis für koptisch-gnostische Schriften, the Bibliothèque copte de Nag Hammadi, Université Laval, and the Coptic Gnostic Library Project, Institute for Antiquity and Christianity, Claremont Graduate University. Advisory board : Wolf-Peter Funk, Paul-Hubert Poirier, James M. Robinson. Introduction by Elaine H. Pagels. THE NAG HAMMADI SCRIPTURES, The International Edition.                          Copyright © 2007 by Marvin Meyer.

 

** BNHFra :

Écrits gnostiques, La bibliothèque de Nag Hammadi. Édition publiée sous la direction de Jean-Pierre Mahé et de Paul-Hubert Poirier. Index : établis par Éric Crégheur. Introduction par Jean-Pierre Mahé, Paul-Hubert Poirier, Einar Thomassen et John D. Turner. ÉCRITS GNOSTIQUES : Bibliothèque de la Pléiade © Éditions Gallimard, 2007, pour la présente édition.                              Copyright © Les Presses de l'université Laval (Québec) pour toute autre publication. Dépôt légal : août 2016. 

  

*** LES CHRONIQUES DU ĞÍRKÙ, Volume 0 : LE LIVRE DE NURÉA par Anton ParksCopyright © 2015, Pahana Books. 


                                                                                                 Irénée Sikora, Septembre 2019













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