ENGLISH VERSION
FRANÇAIS
ENGLISH below the
French version
BARBÉLÔ
par
Irénée Sikora
Dans les archives gnostiques, le nom Barbélô est assimilé à un éon, une
gloire, un être parfait et inaccessible dans sa perfection. De surcroît, les
noms de Pistis, de Sophia et de Barbélô laissent penser qu'ils se réfèrent à
une même entité. Toutefois, cette assimilation y demeure suffisamment floue
pour que l'on tente de la sonder dans un contexte archétymologique plus profond
en ayant recours au langage Eme-An (langage [parvenu] du ciel), c'est-à-dire le
proto-sumérien. Dans cet article, focalisons notre intérêt principalement sur
Barbélô.
Les écrits gnostiques, La bibliothèque de Nag Hammadi,
Livre des secrets de Jean (NH) aux éditions Gallimard,
Bibliothèque de la Pléiade p. 263 :
Pour cet article, réf.: **BNHFra
L'Esprit se manifeste en Ennoia (4,19-31 ; cf. BG 26,15 -27,10) :
« Lui (Esprit) se regarde 20 lui-même dans sa (propre) lumière
qui [l']entoure, c'est-à-dire la source d'eau vive, et il produit [tous] les
éons. En toute forme, il [conçoit] sa propre image en la voyant dans la source
de l'Es[prit, en] exprimant la volonté par 25 l'e[au]
lumineuse [qui se trouve dans la sour]ce de l'e[au de lumière pure qui]
l'entoure.
« Alors [sa Pensée] devint une œuvre et apparut, s'étant ma[nifestée]
devant lui dans le flamboi[ement de] sa lumière. Elle est la 30 première
[puissance], (celle) qui a existé avant tous ceux [qu'elle a manifestés] par sa
pensée.
« Elle est [la Pronoia de toutes choses], la lumière [qui illumine, l'image de
la] lumière de (l'Esprit).
« (Elle est) la puissance [parfaite] qui [est l'im]age de
l'invisible 35 Esprit virginal (et) parfait. [Elle est la première] puissance, la
glorieuse Barbélô, gloire 5 parfaite dans les éons, gloire de
la manifestation. Elle rendit gloire à l'Esprit virginal et le loua, car c'est
de lui qu'elle avait été manifestée.
« Elle qui est la première Pensée, 5 l'image de cet
(Esprit), elle fut la matrice de tout car elle existe avant eux tous. Elle est
la Mère-Père, l'Homme primordial, l'Esprit Saint, le triple mâle, la triple
puissance, le triple nom androgyne, 10 l'Éon éternel
parmi les (éons) invisibles et la première (à être) sortie.
Considérons que dans ce passage, l'Esprit est une entité physique évoluant
dans un autre espace-temps, un être concret spécialisé en génétique. Cet être
opère dans un espace délimité que l'on est tenté d'imaginer comme laboratoire
ou salle de clonage. Il s'y trouve une lumière qui entoure l'être en question.
Cet être a donc, autour de lui, une série de matrices artificielles dont les
parois transparentes (par exemple en cristal) laissent voir ce qu'il y a à
l'intérieur de chacune d'elles. C'est possible d'autant plus qu'elles semblent
éclairées depuis l'intérieur. Toutes sont remplies d'un liquide amniotique aux
effets visuels étincelants ("lumière" et "source d'eau
vive" constituent un même élément !). "Sa propre lumière"
désigne dans ce contexte le simple fait que l'être qui se trouve dans cet
espace aurait actionné un dispositif pour que les matrices soient remplies de
ce liquide. Mais cela pourrait aussi suggérer que peut-être ce généticien a été
mis au monde par le même procédé (?). Dans chaque matrice se trouve un éon qui
ici, est équivalent de clone. Si le cloneur a utilisé son propre matériel
génétique (ou celui de son espèce que caractérise la non-différenciation de
l'individualité physique), il est le témoin de la croissance de ses propres
images, c'est-à-dire des clones de lui-même dans les matrices
artificielles.
L'expression "dans la source de l'Es[prit]" peut nous référer au
créateur-cloneur du cloneur ici présent. L'expression "sa [Pensée] devint
une œuvre" peut suggérer que l'énigmatique généticien n'est pas uniquement
un simple cloneur, mais surtout le concepteur de ses clones dont un attire
particulièrement toute son attention pour être considéré comme première
puissance. Ici le texte ne le précise pas, mais l'idée qu'il s'agit de Barbélô
n'est pas à exclure, à plus forte raison qu'à peine quelques lignes plus bas
dans le texte, son nom nous est donné.
"Elle est la lumière [qui illumine, l'image de la] lumière de
(l'Esprit)" semble dans ce contexte indiquer que cette créature est à son
tour à la fois un concepteur-cloneur ou conceptrice-cloneuse, (elle
"illumine") et un clone ([elle en tant qu']"image").
Le terme gloire semble désigner tantôt respect dû à ses
supérieurs dans un monde socialement hierarchisé, tantôt une signature
(énergétique ?), tantôt une catégorie des créatures nobles clonées, une caste
ou une classe. "Elle rendit gloire à l'Esprit virginal et le loua, car
c'est de lui qu'elle avait été manifestée." Ici, il est plausible
d'envisager un geste de gratitude face au généticien-concepteur. Il n'est pas
impossible de considérer qu'à peine sorties de leurs matrices artificielles,
les créatures sont adultes. Toutefois, à cet endroit dans le texte et sur un
plan purement spirituel, au niveau de l'âme, l'Esprit aurait pu désigner une
entité préexistante ou existant simultanément dans un autre espace-temps
appartenant à un lointain passé, un passé antérieur à la conception de Barbélô.
Cela aurait signifié que Barbélô fut une importante réincarnation.
"Elle qui est la première Pensée, 5 l'image de cet
(Esprit), elle fut la matrice de tout car elle existe avant eux tous. Elle est
la Mère-Père, l'Homme primordial, l'Esprit Saint, le triple mâle, la triple
puissance, le triple nom androgyne ..." Il ne reste donc aucun doute sur
la biologie androgyne de Barbélô et sa suprême fonction de l'être qui met au
monde les créatures pourvues d'intelligence. Cela est biologiquement
envisageable si, de surcroît, l'on ne rejette pas le phénomène de
parthénogenèse dont à une époque lointaine, la planète Terre put être le
témoin.
Les écrits gnostiques, La bibliothèque de Nag Hammadi,
La Première Stèle de Seth aux éditions Gallimard,
Bibliothèque de la Pléiade p. 1237 :
Pour cet article, réf.: **BNHFra
(Toi,) qui a été cause
que les masulinités qui existent vraiment
deviennent triplement mâles !
20 (Toi) qui a été divisé dans la Pentade ;
(Toi) qui nous a été donné en une Triple Puissance,
(Toi) qui fus engendré sans enfantement.
[...]
Les écrits gnostiques, La bibliothèque de Nag Hammadi,
La Deuxième Stèle de Seth aux éditions Gallimard,
Bibliothèque de la Pléiade p. 1238 :
Pour cet article, réf.: **BNHFra
20 Grand est le premier Éon,
la mâle et virginale Barbélô,
La Gloire primordiale du Père Invisible,
celle qu'on appelle Parfaite !
[...]
En tant que copies de documents de loin plus anciens, les écrits gnostiques
retrouvés à Nag Hammadi ont été rédigés à l'époque où le patriarcat est un
modèle sociétal omniprésent tout du moins dans le pourtour de la Mer
Méditerranée. Ce serait une raison majeure de l'utilisation du terme
"triplement mâle", car ce terme semble justifié historiquement et
psychologiquement. Mais ce terme aurait pu tout aussi bien être décliné en
"triplement femelle"... Barbélô, Sophia et Pistis, toutes trois de
signature vibratoire féminine, semblent se confondre jusqu'à fusionner en une
seule entité aux trois noms. Quoi qu'il en soit, la mention "Triple
Puissance" nous mène à l'androgynat et la capacité de mettre au monde une
progéniture par la voie de parthénogenèse. Dans le langage Eme-An, c'est-à-dire
proto-sumérien, le terme Agarin désigne à la fois
"mâle", "femelle" et "matrice".
Dans les chroniques du Ğírkù telles que réceptionnées par Anton Parks,
Pišteš, Šuhia et Barbélú sont trois entités androgynes humanoïdes
distinctes, chacune d'elles pourvue de triple puissance. Toutefois, seule la
mise au monde de Barbélú semble s'être produite à partir d'une matrice
artificielle, la citation tirée de la **BNHFra : "(Toi) qui fut engendré
sans enfantement", est claire et sans ambiguïté. La Pentade mentionnée
aurait pu désigner la progéniture primordiale de Barbélô laquelle aura été
composée de cinq enfants dont un couple jumeau de vibration christique et un
rejeton androgyne de vibration mentale manipulatrice de type prédateur
(Yaltabaôth). Une chose paraît certaine : Barbélô n'est pas à l'origine absolue
de la vie, puisqu'elle est à l'origine de la vie sur Terre au début d'un cycle
du temps à l'échelle cosmique. Avant ce cycle, il y a eu d'autres cycles de
temps.
Le nom Barbélô peut dériver de l'hébreu, et une traduction possible est
"Dieu (cf. 'el) dans (b-) quatre (arb[a])"
en référence au tétragrammaton, le nom ineffable de Dieu à quatre lettres
(selon *NHSEng, p. 110). Barbélô est vierge mâle ἀρρενοπάρθενος, cést-à-dire réfractaire à
la dualité des sexes, unique, Premier Éon, Première pensée (πρωτέννια),
Première manifestation du Père (selon **BNHFra p. 1238). Rappelons que le
"vierge mâle" est une épithète traditionnelle séthienne désignant
l'androgynie de Barbélô (**BNHFra).
Dans ***Les chroniques du Ğírkù, Volume 0 intitulé Le Livre de Nuréa de
A. Parks, l'auteur avance que le nom Barbélô aurait été repris du sumérien
Bar-Bé-Lú pouvant être traduit comme "L'Esprit (ou l'étrangère) qui
communique avec le mâle (ou : avec l'humanité)". "Astrophysicienne
de renom, desendante d'une longue dynastie des Matriarches expérimentées en
sciences des étoiles, Barbélú était à la fois respectée et redoutée par tous
les scientifiques de l'astre souverain Kaštu. [...] Dès sa sortie de la matrice
Uzumúa, une machine la sélectionna pour travailler entre quatre murs au nom de
la science. Cette même machine lui transmit froidement son nom : Bar-Bé-Lú,
"L'Esprit qui communique avec le mâle". Pourquoi cette damnée chose
mécanique l'avait-elle réduite, dès le début, à un simple esprit ? Elle n'en
sut jamais la raison. Curieusement BAR veut également dire
"l'étrangère"." in Le Livre de Nuréa de
Anton Parks, Copyright © 2015, Pahana Books. Ce qui étonne, c'est le fait que
Barbélú ne s'interroge pas davantage sur la signification de son nom, elle, en
sa qualité d'érudite et d'archiviste au Palais de Jade sur la planète Kaštu
(Vénus) ! Être érudit, c'est décliner ses connaissances linguistiques par
exemple au niveau de l'étymologie ... Je me suis donc penché sur cette question
et fait une recherche supplémentaire.
En sumérien, Ba7 (Bar) signifie 'étinceler', 'jour qui pointe' et par extrapolation
'lumineuse origine', ce que confirme Ar contenu dans Bar et qui désigne 'ce qui
brille'. Son homonyme Ár indique 'gloire' et 'glorification'. Le terme Bára
veut dire 'trône', 'dirigeant' et 'souverain', tandis que son homonyme Bàra se
rapporte au 'nid' et au verbe 'nidifier' ! Bàr signifie 'déployer',
'disséminer'. Bé désigne l'idée de 'parler', 'murmurer' (un présage ou un
secret ?), 'communiquer'. Ce Bé aurait pu remplacer Me, puisque les consonnes B
et M sont identiquement bilabiales. En effet, le Me (comme le Mu) signifie
aussi 'parler' et le Mél désigne la 'voix'. (Dans certains cas, on peut
alterner les consonnes R et L.) Mí et Mu10 désignent 'femme', 'femelle'.
Ajoutons ici que le mot Munus (ou Nunus) signifie à la fois 'femme' et 'œuf'.
Le O n'existant pas en sumérien, on le remplace par U. De ce fait, (Il-)lu
indique 'eau élevée', 'déluge' et aussi 'liquide amniotique'. Lu signifie
'nombreux', tandis que Lú veut dire 'humain adulte' et 'humains'. Ainsi, parmi
les possibles interprétations de la signification du nom Barbélú sous sa forme
sumérienne, quelques autres variantes resurgissent : "[Brillante]
souveraine [voix] de l'humanité", "Glorieuse origine qui nidifie
l'humanité" ou encore "Celle qui [du nid] dissémine les
humains". Dans ce contexte, comme c'est indiqué dans Le livre de
Nuréa de A. Parks, s'offre à nous une variante selon laquelle Barbélú
est de souche reptilienne planificatrice Mušidim et qu'elle peut mettre au
monde sa progéniture par parthénogenèse moyennant "les matrices
intermédiares" qui sont des œufs qu'elle pond.
Pourquoi Barbélú ne sonde-t-elle pas plus en profondeur la signification de
son nom ? Peut-être parce que le proto-sumérien a évolué et certaines
significations de mots-clefs ont été établies plus tard ? Ce qui me semble plus
probable, c'est le fait que dans Le livre de Nuréa et ses
chapitres se rapportant à Barbélú, l'histoire est relatée non pas à la
première, mais à la troisième personne 'elle'. Cela n'est donc pas un
témoignage direct.
Les cercles universitaires de spécialistes en littératures gnostique et apocryphe
vont très probablement rejeter une pareille interprétation. Si tel est le cas,
nihil novi sub sole, car ces spécialistes auront agi en censeurs aux yeux de
qui, un ouvrage comme Le livre de Nuréa de A. Parks doit être
proscrit, doit être considéré comme ... apocryphe de notre époque
contemporaine.
[ La bibliographie est mentionnée plus loin en bas de la version anglaise
de cet article. ]
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
BARBELO
by
Irénée Sikora
In the Gnostic archives, the name Barbelo is assimilated to an aeon, a
glory, a perfect being who is inaccessible in its perfection. Furthermore, the
names of Pistis, Sophia and Barbelo seem to refer to a single entity. However,
this assimilation remains sufficiently vague and therefore it is possible to
probe it in a deeper archetymological context by using the Eme-An language
(language [that was provided] from the sky), i. e. Proto-Sumerian. In this
article, we focus our interest primarily on Barbelo.
The Nag Hammadi Scriptures
The Secret Book of John
edited by Marvin Meyer, p. 110 :
For this article, ref.: *NHSEng
Barbelo appears (4,19-6,10) :
« He (this Father) is the one who beholds [himself] in the light surrounding
him, which is the spring of living water and provides [all] the realms. He
[reflects] on his image everywhere, sees it in the spring of the S[pirit], and
becomes enamoured of his luminous w[ater], [for his image is in the spr]ing of
[pure luminous w]ater surrounding him.
« [His thought] became a reality, and she who app[eared] in his presence in
shin[ing] light came forth. She is the first [power] (who) preceded everything
and ca[me forth from his mind] as the Forethought of the All.
« Her light shines like the Father's light. (She), the [perfect] power, [is the
im]age of the Perfect (and) Invisible Virgin Spirit.
« [She, the first] power, the glory of Barbelo, the perfect glory among the
aeons, the glory of revelation, she glorified and praised the Virgin Spirit,
for because of the Spirit she had come forth.
« She is the first Thought, the image of the (Spirit). She became the universal
womb, for she preceded everything. She is the Mother-Father, the first Human,
the holy Spirit, the triple male, the triple power, the androgynous one with
three names, the aeon among the invisible (beings), the first to come (forth).
Let us consider that in this passage, the Spirit is a physical entity
evolving in another space-time, a concrete being specialized in genetics. This
being operates in a delimited space that one is tempted to imagine as a
laboratory or cloning room. There is a light that surrounds the being in
question. Around this being, there is therefore a series of artificial matrices
whose transparent walls (e. g. made of crystal) show what is inside each of
them. This is all the more possible as they seem to be illuminated from the
inside. All of them are filled with an amniotic fluid with sparkling visual
effects ("light" and "spring of living water" are the same
element !). In this context, the expression "the one who beholds [himself]
in the light surrounding him" could mean that the being in this space
would have actuated a device to fill the matrices with this liquid. But it
could also suggest that perhaps this geneticist was born in the same way (?).
In each matrix is an eon that here is equivalent to a clone. If the cloner has
used his or her own genetic material (or that of his or her species that
characterizes the non-differentiation of physical individuality), then this
very cloner is witness to the growth of his or her own images, i. e. clones of
himself or herself in artificial matrices.
The expression "in the spring of the S[pirit]" can refer us to
the cloner-creator of this very cloner. The expression "[His thought]
became a reality" may suggest that the enigmatic geneticist is not only a
simple cloner, but above all the designer of his or her clones, one of which
particularly attracts his or her full attention to be considered as the first
power. Here the text does not specify it, but the idea that it concerns Barbelo
cannot be excluded, especially since only a few lines further down in the text,
the name Barbelo is written.
"Her light shines like the Father's light. (She), the [perfect] power,
[is the im]age of the Perfect (and) Invisible Virgin Spirit" seems to
indicate in this context that this creature is in turn both a designer-cloner,
("shines") and a clone ("[is the im]age").
The term glory seems to mean at times respect due to one's
superiors in a socially hierarchical world, at times an (energetic ?)
signature, at other times a category of cloned noble creatures, a caste or a
class. "[She, the first] power, the glory of Barbelo, the perfect glory
among the aeons, the glory of revelation, she glorified and praised the Virgin
Spirit, for because of the Spirit she had come forth." Here, it is
plausible to imagine a gesture of gratitude to the geneticist-designer. It is
not impossible to consider that creatures are adult as soon as they leave their
artificial matrices. However, at this point in the text and on a purely
spiritual level, at the level of the soul, the Spirit could have designated a
pre-existing or simultaneously existing entity in another space-time belonging
to a distant past, a past prior to Barbelo's conception. This would have meant
that Barbelo was an important reincarnation.
"She is the first Thought, the image of the (Spirit). She became the
universal womb, for she preceded everything. She is the Mother-Father, the
first Human, the holy Spirit, the triple male, the triple power, the
androgynous one with three names ...". Thus, there is no doubt about
Barbelo's androgynous biology and its supreme function as a being who gives
birth to intelligent creatures. This is biologically possible if, in addition,
the phenomenon of parthenogenesis, of which planet Earth could be a witness in
the distant past, is not rejected.
The Nag Hammadi Scriptures
The First Stele of Seth
edited by Marvin Meyer, p. 528 :
For this article, ref.: *NHSEng
(You) who made the masculinities
that really are to be triple male,
(you) who were divided into five,
who were given to us in triple power,
who were generated without birth,
[...]
The Nag Hammadi Scriptures
The Second Stele of Seth
edited by Marvin Meyer, p. 530 :
For this article, ref.: *NHSEng
Great is the first aeon,
male virgin Barbelo,
the first glory of the invisible Father.
You who are called perfect
[...]
As copies of far older documents, the Gnostic writings found in Nag Hammadi
were written at a time when patriarchy was an omnipresent societal model, at
least in the perimeter of the Mediterranean Sea. This would be a major reason
for the use of the term "triple male", as this term seems justified
historically and psychologically. But this term could just as easily have been
translated into "triple female"... Barbelo, Sophia and Pistis, all
three of female vibratory signature, seem to merge into a single entity with
three names. In any case, the mention "triple power" leads us to
androgynity and the ability to give birth to offspring through parthenogenesis.
In Eme-An, i. e. the Proto-Sumerian language, the term Agarin refers
equally to "male", "female" and "womb".
In the Ğírkù chronicles as received by Anton Parks, Pišteš, Šuhia and
Barbélú are three distinct humanoid androgynous entities, each one endowed with
a triple power. However, only the birth of Barbélú seems to have occurred from
an artificial matrix, the quotation from the *NHSEng : "(You)
who were generated without birth", is clear and unambiguous. The
term Pentad could have meant Barbelo's primordial offspring,
which would have been composed of five children, including a twin couple of
Christic vibration and one androgynous offshoot with a predatory type of
manipulative mental features (Yaldabaoth). One thing seems certain : Barbelo is
not the absolute origin of life, since this very entity is the origin of life
on Earth at the beginning of a cosmic time cycle. Before this cycle, there were
other time cycles.
The name Barbelo may derive from Hebrew, and a possible translation is
"God (cf. 'el) in (b-) four (arb[a])"
with reference to the tetragrammaton, the ineffable four-letter name of God
(according to *NHSEng, p. 110). Barbelo is a male virgin ἀρρενοπάρθενος, that is, resistant to the
duality of the sexes, unique, First Aeon, First Thought (πρωτέννια), First
Revelation of the Father. Barbelo is a male virgin ἀρρενοπάρθενος, that is,
resistant to the duality of the sexes, unique, First Aeon, First Thought
(πρωτέννια), First Revelation of the Father (according to *NHSEng, p. 1238). It should be
recalled that the term "male virgin" is a traditional Sethian epithet
designating the androgyny of Barbelo (**BNHFra).
In ***The Ğírkù Chronicles, Volume 0 entitled Le livre de Nuréa [The
Book of Nuréa] by A. Parks, the
author suggests that the name Barbelo could come from the Sumerian Bar-Bé-Lú,
which can be translated as "The Spirit (or Stranger) who communicates with
the Male (or : with the Humanity)". "A renowned
astrophysicist, a descendant of a long Matriarch dynasty experienced in star
sciences, Barbélú was both respected and feared by all the scientists of the
sovereign celestial Kaštu.
[...] As soon as she came out
of the Uzumúa matrix, a machine selected her to work within four walls in the
name of science. This same machine coldly gave her her name: Bar-Bé-Lú,
"The Spirit who communicates with the Male". Why had this damned
mechanical thing reduced her, since the beginning, to a simple spirit ? She
never knew why. Curiously BAR also means "the foreigner." in Le
Livre de Nuréa by Anton Parks, Copyright © 2015, Pahana
Books. The surprising fact is that Barbélú does not wonder more about the
meaning of her name, she, as a scholar and archivist at the Jade Palace on the
planet Kaštu (Venus) ! To be a scholar means to apply one's linguistic
knowledge, for example in terms of etymology ... So I examined this question
and did some additional research.
In Sumerian, Ba7 (Bar) means 'to sparkle', 'day that dawns' and by extrapolation
'luminous origin', which is confirmed by Ar contained in Bar and which
designates 'the shining thing or being'. Its homonym Ár indicates 'glory' and
'glorification'. The term Bára means 'throne', 'ruler' and 'sovereign', while
its homonym Bàra refers to the 'nest' and the verb 'to nest' ! Bàr means 'to
deploy', 'to disseminate'. Bé refers to the idea of 'speaking', 'whispering'
(an omen or a secret?), 'communicating'. This Bé could have replaced Me, since
the consonants B and M are identically bilabial. Indeed, the Me (like the Mu)
also means 'to speak' and the Mél means 'voice'. (In some cases, the consonants
R and L can be alternated.) Mí and Mu10 refer to 'woman', 'female'. Let us
add that the word Munus (or Nunus) means both 'woman' and 'egg'. The O does not
exist in Sumerian, so it is replaced by U. As a result, (Il-)lu indicates 'high
water', 'flood' and also 'amniotic fluid'. Lu means 'many', while Lú means
'adult human' and 'humans'. Thus, among the possible interpretations of the
meaning of the name Barbélú in its Sumerian form, a few other alternatives
emerge : "[Brilliant] sovereign [voice] of humanity", "Glorious
origin that nests humanity" or " The one that [from the nest] spreads
humans ". In this context, as indicated in Le livre de Nuréa by
A. Parks, we have another version according to which Barbélú belongs to the
reptilian breed of planners called Mušidim and that she can give birth to her
offspring by parthenogenesis through "intermediate matrices" which
are eggs that she lays.
Why doesn't Barbélú explore the meaning of her name more deeply ? Perhaps
because the Proto-Sumerian language has evolved and some keyword meanings were
established later ? What seems more likely to me is the fact that in Le
livre de Nuréa and there, in the chapters relating to Barbélú, the story
is told not in the first, but in the third person 'she'. This is therefore not
a direct testimony.
Academic circles of specialists in Gnostic and apocryphal literature will
most likely reject such an interpretation. If this is the case, nihil novi sub
sole, because these specialists will act as censors in the eyes of whom, a
publication like Le livre de Nuréa by A. Parks, must be
outlawed, must be considered as ... apocryphal of our modern time.
* NHSEng :
The Nag Hammadi Scriptures, the
revised and updated translation of sacred Gnostic texts. With the contribution by
Wolf-Peter Funk, Karen L. King, Jean-Pierre Mahé, Marvin Meyer, Elaine H.
Pagels, Birger A. Pearson, Paul-Hubert Poirier, Michel Roberge, James M.
Robinson, Madeleine Scopello, Einar Thomassen and John D. Turner. Based on the
work of the Berliner Arbeitskreis für koptisch-gnostische Schriften, the
Bibliothèque copte de Nag Hammadi, Université Laval, and the Coptic Gnostic
Library Project, Institute for Antiquity and Christianity, Claremont Graduate
University. Advisory board : Wolf-Peter Funk, Paul-Hubert Poirier, James M.
Robinson. Introduction by Elaine H. Pagels. THE NAG HAMMADI SCRIPTURES,
The International Edition. Copyright © 2007 by Marvin Meyer.
** BNHFra :
Écrits gnostiques,
La bibliothèque de Nag Hammadi. Édition publiée sous la direction de Jean-Pierre Mahé
et de Paul-Hubert Poirier. Index : établis par Éric Crégheur. Introduction
par Jean-Pierre Mahé, Paul-Hubert Poirier, Einar Thomassen et John D.
Turner. ÉCRITS GNOSTIQUES : Bibliothèque de la Pléiade © Éditions Gallimard, 2007, pour la présente
édition. Copyright © Les Presses de l'université Laval (Québec) pour toute autre
publication. Dépôt légal : août 2016.
*** LES CHRONIQUES DU ĞÍRKÙ, Volume 0 : LE LIVRE DE
NURÉA par Anton Parks, Copyright © 2015,
Pahana Books.
Irénée Sikora, Septembre 2019
No comments:
Post a Comment