13/11/2013

5) Si-eN-Si-ŠáR

SIENSIŠÁR



Comme il a été mentionné à FlorRaison 
à la page [http://florraison.blogspot.nl/2013/10/4-elohim-adam-fr.html] où nous avons scruté la signification profonde 
des termes ELOHIM et ÁDAM, 
cette fois-ci, nous allons faire de même en ce qui concerne les mots  
SIENSIŠÁR ('matrice artificielle'), ALAĞNÍ ('clone') et 
NUDÍMMUD ('cloneur').

Sera présentée une iconographie originelle illustrant ce dont nous parlons. Il ne faut pas oublier que Sumer n'était pas la seule contrée où 
l'espèce humaine a été manipulée à plusieurs niveaux 
et dans maints domaines de la science et de la psychologie. 
L'Égypte, l'Inde ou encore les pays antiques d'Amérique Centrale et du Sud 
y ont joué leur rôle aussi.


Pour commencer, juste regardons le texte intitulé Enki et Ninmah  
tel qu'il est gravé sur une tablette d'argile

http://classes.bnf.fr/ecritures/images/3/s069.jpg 

et identifié officiellement comme 
document du début du IIe millénaire av. J.-C. 14 x 10,8 cm, ép. 3,7 cm.
Musée du Louvre, Antiquités orientales, AO 7036.


Voici donc les extraits entre les lignes 24 et 37 :
[...] [Enki] le modeleur de formes de toute chose manifesta une Siensišár.
Nous trouvons en anglais :
[...] [Enki] the fashioner of the design of everything made one Siensišár.

http://etcsl.orinst.ox.ac.uk/section1/tr112.htm


Dans la traduction anglaise,
le terme Siensišár rencontra des difficultés à être traduit.
On a suggéré le terme "birth-goddesses", donc en français ce qui 
se rapproche de "divinités d'accouchement" 
ou éventuellement "accoucheuse de divinités".
En conséquence, 
ce terme a été précédé du verbe au prétérit "brought to life"
et donc en français "amena à la vie" ou "donna vie à"
comme s'il s'agissait d'une personne ou d'un groupe de personnes, 
ce qui n'est pas le cas.
Il aurait été plus prudent d'employer le verbe "manifester"
ou littéralement "fabriquer", en anglais "to make".
Mais continuons :

Il dit à sa mère Nammu : "Mère, la créature que tu as évoquée
sera prête au travail des dieux lorsque tu auras pétri de l'iM
[en sumérien iM (synonyme de MúD) = argile = sang]
tiré des berges de l'Abzu [terrestre = Monde intraterrestre].
Les Siensišar produiront des formes [de vie]
à partir de cet iM."

 

Sur ces entrefaites examinons le terme énigmatique Siensišár
en ayant recours à notre méthode qui consiste à entrer 
dans la sémantique des morphèmes sumériens.
Rappelons que dans la langue sumérienne,
pratiquement chaque morphème est porteur de significations originelles,
souvent riches d'informations cruciales pour l'entendement clair
à l'intérieur d'un énoncé inscrit dans un contexte plus vaste
(c'est-à-dire dans une phrase, dans un passage, dans un thème).

Si-eN-Si-ŠáR
n'est pas une personne, ni une allégorie mais un outil bien concret.

Si = 'remplir', 'suffire', 'remplacer', 

'augmenter en nombre', 'affaiblir', 'handicaper', 'dupliquer'
et aussi 'rouge', 'pot', 'récipient', 

ainsi que, 'mettre debout', 'assembler en ordre', 'aligner' 
et encore 'être silencieux'

eN = 'dignitaire', 'seigneur', 'ancêtre', 'noble' 

et aussi 'souche de culture'

ŠáR = '3600', 'nombreux', 'multiplier', 
'mélanger', 'totalité', 'monde'
et son homophone ŠaR = 144 coudées carrées  

Il en ressort qu'une
Siensišar désigne un récipient qui permet de
- multiplier les ancêtres et de les aligner  et/ou
- assembler en ordre les nombreux dignitaires  et/ou

 - mélanger les souches de culture et de les dupliquer.
Toutes ces variantes en reviennent à doter le terme SIENSIŠÁR
d'une même acception originelle qui est celle de
MATRICE ARTIFICIELLE.



En effet, divers documents gravés sur les tablettes d'argile retrouvés 
sur le territoire de l'antique Mésopotamie, dont l'incontournable 
texte akkadien Enûma Eliš où est relatée la Création et lequel a indubitablement été connu d'auteurs, de scribes 
et de rédacteurs qui s'employèrent à compiler ce qui aura été reconnu 
comme Bible de Jérusalem, 
révèlent ou pour le moins laissent clairement entendre que 
les Si-eN-Si-ŠáR servaient à cloner quatre types de créatures : 
1) celles qui considérées comme divinités et façonées à l'image 
de leurs créateurs sont supérieures à eux et les surpassent, 
2) celles qui considérées comme divinités et façonées à l'image 
de leurs créateurs sont égales ou le plus souvent inférieures à eux, 
3) celles qui façonées à l'image de leurs créateurs sont 
intentionnellement handicapées et assujetties au travail 
[comme la souche adamique de branche Caïn = homo sapiens], 
4) animaux. 
Les lecteurs de tous ces textes 
auront assez facilement remarqué que les deux 
dernières catégories de créatures (3 et 4) sont souvent confondues ...

 

Cylindre sumérien du British Museum BM 123279. 
Enki est à gauche, ses pieds et ses mains sont liés
parce qu'il n'est pas libre. La personne de qui l'on ne voit pas les jambes 
semble être de sexe féminin. Difficile à prétendre qu'elle soit vêtue 
d'une robe jusqu'aux chevilles. Cela doit être une matrice. 
La femme est en train d'en sortir. Elle va probablement accompagner 
un être nu de sexe masculin (Ádam) qui se tient debout à droite. 
L'individu qui surveille toute cette scène est Enlíl dans sa fonction d'administrateur territorial (Šatam) au pays de Kalam (Sumer).


L'Égypte nous pourvoit d'autres exemples :


Extraits de la fresque du plafond dans le temple d'Hathor à Dendérah. 
Il sera intéressant de relever que ce texte iconographique ne se limite pas 
à exposer uniquement un savoir zodiacal et une tradition mythologique. 
Dans ses couches sémantiques plus profondes, 
ce texte renferme d'autres messages intelligemment encodés 
dont celui de portée informative capitale sur les divers apports génétiques 
dans l'histoire des premières dynasties régnantes en Égypte. 
Pour plus de détails iconographiques étonnamment explicites, je suggère 
de compulser les magnifiques planches dans Description de l'Égypte [...] 
réalisée dans le contexte de l'expédition de l'armée napoléonienne 
entre 1798 et 1801.


Un autre terme sumérien désignant les matrices artificielles est  
UZu-É-A ou UZu-Mú-A.

Ici 
UZu = 'chair',  
É = 'foyer', 'maison', 'temple' et aussi 'portion de terre',  
A = 'eau' et aussi 'fluide séminal' 
et donc É-A = 'foyer aquatique' et 'foyer séminal'.  
Une uzuéa signifie 'où la chair [pousse] dans son foyer aquatique'.  
Mú (>MúD) = 'sang' et 
'conteneur sous couvercle avec mouvement intérieur qui va sortir' (!). 
Ainsi, une uzumúa signifie 'où la chair pousse et d'où la chair sort'.

Dans la version bilingue suméro-akkadienne du texte Enki et Ninmah
le terme sumérien 'Siensišar' est remplacé par le terme akkadien 'Šassuru' 
qui désigne un outil (et non un organe) 
et qui signifie littéralement 
MATRICE.


Et voici le texte iconographique funéraire égyptien de l'Amduat 
(Monde de Dessous) dont les versions complètes se trouvent 
dans les tombes de Thutmosis III et d'Amenhotep II. 


 

Le Livre de l'Amduat est divisé en 12 Heures. 
Focalisons notre attention sur la 6-ème Heure affichée ci-dessus 
et rehaussée numériquement par A.G. Shedid.  En haut à droite 
il y a un personnage féminin veillant sur trois matrices artificielles 
à l'intérieur desquelles s'assemblent des corps considérés comme "images". 
Dans chaque matrice, un ovule est fécondé par un spermatozoïde. 
Le serpent a ici une double fonction représentative : 
celle qui est assimilée au code ADN spiralé 
et celle qui se rapporte à un être de constitution génétique non simiesque.




http://www.royalcollection.org.uk/collection/1145261/section-of-the-papyrus-belonging-to-nesmin-with-the-sixth-hour-of-the-amduat 
  
Il existe des copies du Livre de l'Amduat comme celle du papyrus 
attribué à Nesmin, un document dont la 6-ème Heure 
a été acquise par Édouard VII, le roi du Royaume-Uni (1841-1910).


  
L'extrait de la 6-ème Heure du Livre de l'Amduat. 
Les chercheurs Gerry Zeitlin et Anton Parks nous offrent cette variante. 
Nous remarquons que les serpents ne sont pas d'une même taille 
par rapport à leur représentation équivalente sur deux figures 
affichées juste ci-dessus. J'ai tenté de relever à quoi est due cette différence, 
mais aujourd'hui n'y suis pas arrivé. Je suppose qu'elle résulte 
de références antiques diverses.




Deux termes sumériens désignent une créature clonée :
Alağní et Níğziğál.
 
Alağní
ALaĞ-Ní
 L'homophone Á-Lá signifie 'jambes entravées', 'bras paralysés',
Ğ = 'masse collectée',
ALa
Ğ  = 'image', 'apparence',
'statue'
Ní = 'angoisse', 'respect' et aussi 'appartenant à' ainsi que 'force', 'puissance'

ALaĞ-Ní = 'puissante image' ou 'masse entravée qui a peur',
dans chaque cas le synonyme est 

CLONE



Níğziğál
Ğ-Zi-ĞáL
Ğ - 'chose', 'propriété', 'trésor'
Zi - 'respiration', 'âme', 'vie'

  ĞáL - 'mettre à l'intérieur', 'à la disposition' 

Ğ-Zi-ĞáL - 'créature', 
'une chose/une propriété où la vie a été placée', 
CLONE



Il nous reste le terme
Nudímmud

Nu-DíM-MuD
Nu = 'image'
DíM = 'construire', 'fabriquer', 'façonner'
MuD = 'donner naissance', 'faire croître', 'faire peur'
L'homophone MúD signifie 'sang' ainsi que
'conteneur sous couvercle avec mouvement intérieur qui va sortir'
 


Nu-DíM-MuD est une fonction désignant celui qui manie les
siensišar 
et qui conçoit et met au monde les images, c'est-à-dire les clones.
C'est un CLONEUR.

C'est la toute première fonction et la toute première charge
du personnage historique Enki-Asar 
mieux connu aujourd'hui sous son nom grécisé Osiris.

Précisons que ce personnage n'était pas le seul 
à avoir les compétences requises et la charge de produire des clones.
En tant qu'individu de sexe masculin, il était en fait une d'entre les très 
rares exceptions dans cette spécialisation, étant donné que 
l'art de cloner des entités dotées d'une conscience de ce qu'elles sont 
était du ressort quasiment exclusif d'individus de sexe féminin. 
Nous nous doutons légitimement que 
le nombre de cloneurs sur la planète Terre a été (et reste) très restreint.




Toute cette enquête résulte d'une nécessité de réaliser sans compromis, 
en profondeur et de manière rigoureuse libérée de complexes, de tabous 
 et de censures en tout genre, quelle est notre constitution vitale archaïque,
quelle est notre place en tant qu'espèce sur la planète Terre 
et quels sont nos moyens de réflexion et d'action pour rendre 
notre réalité tangible effectivement meilleure à tous les égards. 
Cette nécessité est urgente. 

De plus en plus nombreux sont ceux parmi nous tous qui saisissent que l'obscurantisme mène à la dévitalisation de nos ressources humaines et planétaires sensu largo et en définitive à l'auto-destruction. 
La nécessité de réaliser vers quoi nous nous précipitons est sans appel. 

Si seulement nous aspirons à devenir une civilisation éclairée, 
il ne nous est plus possible de nous comporter en apprentis sorciers 
1) volontairement déconnectés de l'Esprit de la Nature, 
2) obsessionnellement épris d'un désir d'asseoir et de perpétuer 
toute sorte de distances et de secrets 
dans notre prise de pouvoir psychologique et physique sur autrui 
et 3) enclins à montrer du doigt que c'est les autres 
qui sont responsables de l'état de ce monde.

 Que l'on se fâche ou que l'on se défâche, avouons à nous-mêmes que 
répéter en boucle "après moi le déluge" et "c'est comme ça" ne fait pas acte 
d'une intelligence affinée, oh non ... Nous obstiner à soutenir 
notre statut de victime et/ou de vengeur ne marchera plus.  
Il est temps de saisir que tout ce qui se passe sur cette planète 
n'est pas une affaire locale, à plus forte raison que 
nous ne sommes pas seuls. Nous n'avons d'ailleurs jamais été seuls.  
 Sur ce point, il est temps de réaliser que "eux" veut dire aussi et surtout NOUS.
 
Les raisons qui me propulsent à enquêter sur nos origines sont multiples. 
Ici, je vais dire seulement qu'au plus intime de mon être et cela au moins 
depuis mon adolescence, j'ai toujours senti et su que la clef pour 
un nombre très considérable d'énigmes sur cette magnifique planète bleue 
réside à l'intérieur des mots. Certes, savoir lire entre les lignes 
importe pour beaucoup, toutefois, dans mon entendement 
il ne faut point sous-estimer tout ce que recèle 
la multi-dimensionnelle essence des termes et des molécules intimement polymorphes et chargées d'énergie sémantique subtile qui les composent.

Le fait qu'il existe aujourd'hui quelques chercheurs hautement compétents, honnêtes, courageux, indépendants et intransigeants
enquêtant sur nos origines, est d'un réconfort que l'on ne saura surévaluer. 
J'ai été partiellement inspiré par le travail en cours d'Anton Parks. 
C'est un chercheur franco-allemand, auteur de six ouvrages remarquables 
écrits en français. Intrigué par quelques-unes des révélations 
dont il fait montre, m'est venue l'irrésistible idée d'explorer 
ce qui m'appelait à être sondé de manière autonome. 
J'ai donc mis mes pieds sur une piste parallèle dans cette investigation, 
une piste indépendante. Face à Anton Parks, 
je n'ai fait qu'un travail mineur, très ponctuel, néanmoins, j'ose dire 
un travail modestement complémentaire parce qu'il s'avère que 
mes propres recherches aboutissent pratiquement aux mêmes résultats.

Je suis sûr que ce qu'apporte ce chercheur qui oeuvre à présent aussi 

avec son épouse, aura été reconnu comme étant 
de la plus haute importance dans la compréhension profonde 
de l'histoire de l'espèce humaine sur la planète Terre. 
Je tiens à le dire parce que, boudés à ce jour par une grande partie 
d'un monde éditorial partial et par une partie 
non négligeable d'un lectorat francophone habitué à manier 
la pensée consensuelle du comme-il-faut, les ouvrages d'Anton Parks 
sont à tort relégués aux rayons exclusivement de l'histoire des religions 
(au mieux), du symbolisme et/ou de la science-fiction, au lieu d'avoir 
leur place dans l'Histoire de l'Humanité tout court. Je suis quelque part sûr 
 que pour le moins un lectorat anglophone aura accueilli 
le fruit du travail de cet auteur de manière positivement différente.

Aujourd'hui, il ne me reste qu'à exprimer ma profonde reconnaissance 
et tout mon encouragement à l'égard d'Anton Parks. 
Pour tout ce que vous entreprenez et réalisez, merci Monsieur. 
Allez de l'avant !

~~~~~~~ ~

La question avec laquelle je propose 
de clôturer provisoirement cet exposé est la suivante :

Est-ce qu'il y a de la place dans l'espace mental de chacune et de chacun 
de nous où puissent être accueillis au moins certains êtres 
venus des autres réalités qui composent l'Espace cosmique ? 
Si oui, comment est-elle, cette place ?




Irénée Sikora, La Terre, Novembre 2013

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