וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ
L'Ancien
Testament, tel qu'il est rédigé en langue hébraïque, résulte d'une
compilation de textes bien plus anciens
que nous pouvons compulser
aujourd'hui.
À l'origine, ces textes ont été gravés
sur des tablettes d'argile dans la langue Emenita
qui est l'ancêtre direct de la langue sumérienne.
La langue sumérienne trouve
son équivalent dichotomique
dans le Re'enkemet, c'est-à-dire la langue
dans laquelle communiquaient les anciens Égyptiens.
Précisons que
le sumérien n'est pas de branche sémitique.
Il aura toutefois singulièrement influencé les langues
akkadienne, babylonienne et hébraïque.
L'hébreu
et le sumérien ont ceci en commun que
ce sont des langues aux multiples
couches sémantiques
contenues à l'intérieur des mots à leur niveau
morphologique.
Autrement dit,
dans ces deux langues, il est parfaitement
possible
d'explorer la signification profonde des mots
en identifiant
les énergies sémantiques des morphèmes
et des particules qui composent ces mots.
Aura été bienvenue
une nouvelle étude au moins de certains termes hébraïques
que notre intuition nous suggère d'aborder.
En définitive, notre méthode consiste ici à entrer
dans le noyau sémantique des mots et des morphèmes hébraïques
pour ensuite en remonter vers leur inspiration sumérienne.
Ainsi :
וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ
Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance
En hébreu:
דְמוּתֵ
correctement RESSEMBLANCE ?
כִּ = 'comme', 'sur' et aussi 'monter' ou '4'
כִּדְמוּתֵנוּ = 'comme +' ou 'monter notre image'
דְמוּתֵנוּ = 'notre image'
דְמוּתֵ = 'figure'
תֵנוּ = 'laisser', 'déposer'
מוּתֵנדְ = 'figure', 'représentation'
מוּתֵנוּ = 'décès', 'trépas'
מוּתֵנ = 'assujettis'
מתֵנ = 'communauté'
מת = 'morte'
מ = 'à partir de'
En hébreu:
צַלְם
correctement IMAGE ?
בְּ = en, à, sur
צַלְמוֹ = 'saisir', 'capturer'
צַלְ = 'ombre'
ם = 'à partir de', 'commencement'
et aussi 'liquide', 'eau' ainsi que '40'
Voici ci-dessous la valeur sémantique sumérienne
des équivalents phonétiques hébraïques
dans les deux termes étudiés :
En remontant de l'hébreu vers le sumérien:
דְמוּתֵ
DM(u)T
D(e/u)M(u)T
D(e/u)-M(u)-T ou D(e/u)-eM(u)-T(u)
=
Le morphème sumérien Dé signifie 'façonner'.
Son homophone Dè signifie 'cendres'.
Leur allophone Du = 'ériger', 'faire grandir'
et aussi : 'finir', 'parachever'
ainsi que le résultat : 'être adapté', 'indispensable'.
Mu = 'moudre', 'lier' et le résultat : 'bien façonné'.
T(u) = 'laver', 'baigner', 'faire apparaître', 'conjurer'.
Le eM et le iM désignent 'argile'.
MúD = 'sang'.
MuT > MuD = 'donner naissance', 'effrayer' (!)
et aussi 'sombre', 'pâle', 'chétif'.
Juste observons que par exemple 'comme par hasard'
le terme néerlandais 'modder' (le 'o' n'existe pas en sumérien)
ou son équivalent anglais 'mud' signifient 'boue'.
Ajoutons à cela
toutes les 'μητέρα', 'mater', 'moeder', 'mutter', 'mother', 'mère'
ou 'madre' avec 'mujer' ...
et inéluctablement 'matriu', 'matrice' et bien sûr 'matrix'.
À cela, ajoutons encore
l'homophone universel 'model' issu du sumérien 'mud-el' !
Matière à réfléchir !
En remontant de l'hébreu vers le sumérien:
צַלְם
TsLM
TS(e)L(e)M
TeS-(e)L-(e)M
=
Le morphème sumérien Téš
signifie 'sexualité', 'force vitale', 'honte' (!)
et aussi 'ensemble'.
Le eL ou íL signifie 'élevé', 'être en haut'.
Le eM et le iM sont les synonymes de Múd
et désignent 'argile'.
DÉCANTATION
Tout cela est décidément chargé
d'un nombre fort conséquent de significations ...
Il s'agit à l'évidence
de placer la Vie dans la Matière sous une forme humanoïde.
Qui a l'intention de réaliser un tel exploit ? C'est très précis : 'Elohim' (אֱלֹהִים) qui dans cette intention désigne
un groupe d'êtres. Elohim est ici un nom décliné au pluriel.
Il sera intéressant de noter que le Mem final (ם)
que nous retrouvons dans les termes אֱלֹהִים ('dieux') et צַלְם ('image')
indique un élément liquide auquel est lié
un élément lumineux tamisé (צַלְ), c'est-à-dire l'ombre.
Cette observation nous amène à y voir un liquide-ombre
qui n'est rien d'autre que la semence et en définitive les gènes.
Bien évidemment, l'eau y joue sa fonction, car il va s'agir
d'un mode d'emploi dont les détails ne nous auront pas été livrés.
Il sera non moins intéressant de constater que dans ce contexte,
les termes 'argile' et 'sang' sont en fait interchangeables,
ce qui est par ailleurs parfaitement démontrable
dans certains passages clefs de textes sumériens.
Si de nombreux traducteurs et interprètes voient en l'homme
qui aura été façonné par les dieux seulement une 'ressemblance'
ou rien de plus qu'une 'image',
alors la condition d'un tel homme devient sa contrainte.
Nous avons le droit de supposer qu'il y a une nécessité à cela.
En effet, les humains façonnés avec succès, (puisqu'il s'agit
d'une première série ou communauté si on préfère),
doivent être 'adaptés' et 'assujettis'.
Les assujettir (à une tâche) ne semble pas difficile,
parce que dès le départ, ces créatures sont chétives
et parce qu'on peut leur faire peur, ce qui s'avère
d'autant plus facile qu'elles ont été conçues mortelles.
Tout un programme inscrit à l'intérieur des mots et des gènes !
Il y a cependant une faille.
Qu'en est-il de la force vitale d'une telle 'image' ?
Eh bien, cette force est là de partout et elle s'appelle Sexualité.
C'est une des portes donnant accès à l'immortalité
si seulement on sait comment procéder,
une évidence que depuis des centaines de milliers d'années
on voile autant que possible.
Pourquoi alors la nudité a été pensée honteuse ?
Aujourd'hui de plus en plus de gens se déprogramment.
Et pour cause.
וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ
Et Dieu créa l'homme à son image
FlorRaison 3) צַלְם Fr 19/09/2013 - auteur : Irénée Sikora